lundi 19 novembre 2012

Hiver de Mons Kallentoft


J'ai découvert ce livre chez Alicia


Résumé de l'éditeur : 31 janvier, 7 h 22 et un froid de loup Ce matin-là, Malin Fors et ses collègues de la criminelle découvrent un cadavre, nu et gelé, pendu à une branche d’arbre. Meurtre ? Suicide ? Et d’où viennent ces étranges blessures qui recouvrent son corps ?  [Je l'arrête ici parce qu'après il évoque des évènements qui se passent au milieu du livre]. 

Mon avis : Encore heureux que je suis déjà allée en Suède parce qu'à force de lire des polars suédois où l'on croise des meurtriers à tous les coins de rue, on n'a pas forcément envie de courir dans ce si magnifique pays.

Bienvenue à Linköping, 7e ville de Suède [dont je n'avais jamais entendu parler auparavant], située entre Stockholm et Göteborg. La ville est accueillante puisque même les cadavres nous parlent ! J'ai eu un peu peur de ce fait au début, je me suis dit que l'auteur allait peut être faire évoluer son livre vers le fantastique, mais pas du tout, c'est juste un procédé narratif où le mort nous livre de temps en temps ses impressions, ses regrets, sans jamais [encore heureux !] intervenir dans l'histoire. Je n'ai pas trouvé cette idée exceptionnelle mais ce n'est pas complètement perturbant non plus. Ce procédé donne un léger côté poétique au livre [j'ai dit léger].
Le livre s'ouvre sur un meurtre commis dans cette charmante petite ville. Un homme a été retrouvé pendu à un arbre. Les enquêteurs découvrent que c'est un marginal dont personne ne sait rien à part qu'il récupérait les ballons qui s'égaraient lors des soirs de match. L'auteur remet en cause le modèle socio-démocrate suédois censé aider tous ceux qui sont dans le besoin. Or, ici, les marginaux sont laissés pour compte, les enfants sont victimes de sévices sans que personne n'intervienne, une famille de criminels peut vivre quasiment en autarcie dans un curieux [et pas très sain] système de clan. Ajoutés à cela des adorateurs des anciennes divinités Ases qui n'hésitent pas à faire des cérémonies nus dans la neige : il y a quelque chose de pourri au royaume de Suède.
Face à cela se dresse une équipe de policiers forcément désabusée, dont l'une des représentantes est Malin Fors qui n'hésite pas à trouver du réconfort dans l'alcool. Mais, elle essaye toujours de donner la parole aux victimes qui à agir en solo. Au niveau de sa vie personnelle, elle rencontre quelques problèmes avec sa fille adolescente. On se retrouve donc face à un schéma classique. Si l'enquêtrice nous est sympathique, elle n'est pas très originale.
L'enquête, elle aussi, est plutôt de facture classique [dans le genre policier scandinave]. On avance à pas de loup, on piétine, on recule. On suit les moindres hypothèses des enquêteurs ce qui nous laisse le temps de nous faire notre propre opinion. Il faut apprécier ce style [personnellement, j'aime bien].
Un reproche quand même, l'une des sous-intrigues n'est pas élucidée et je n'aime pas quand un livre policier  ne me donne pas toutes les réponses. Et un regret, l'auteur nous évoque le culte des Ases qui à l'air bien sympathique (avec des sacrifices humains lors des solstices d'hiver), mais il ne referme très vite la paranthèse et ne nous apprend au final rien d'autre à leur sujet.
Ce que j'ai surtout apprécié dans ce livre, c'est la capacité de l'auteur a nous faire ressentir le froid intense de cet hiver sibérien. On ressort glacé, avec l'envie de se glisser au coin du feu comme après une journée passée sous la neige.

En quelques mots : Rien d'original dans ce policier, mais on tourne quand même les pages rapidement, et on a envie de connaître la suite !

Le défi scandinave de Prune est repris par Lystig 



8 commentaires:

  1. Ah oarce qu'en plus il y a une suite ???????? Bon, blague à part, la procédé du mort qui nous parle se retrouve aussi chez les Américains (cf La nostalgie de l'ange d'Alice Sebold). Bises.

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    1. Figure-toi que la suite c'est...été et non pas printemps !
      J'ai la Nostalgie de l'ange dans ma PAL. Je ne savais pas. Bises à toi aussi !

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  2. J'avais commencé Eté, et puis je suis passée à autre chose ...il faudrait peut être que je le reprenne un jour !!

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    1. C'est vrai que c'est lent et çà peut lasser. Sans compter que l'éditeur a le don pour révéler plus de la moitié de l'intrigue dans les résumés...

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  3. Je n'avais pas tellement apprécié, surtout le fait d'entendre la voix du mort.

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    1. Je m'imaginais tellement qu'il allait interféré dans l'action et que le livre allait tomber dans le fantastique qu'au final j'ai été soulagé qu'il ne fasse "que" parler. Même si j'avoue que je ne vois pas à quoi ca sert

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  4. il me reste les deux derniers volumes à lire...

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